Préoccupation grandissante des forestiers l’augmentation des dégâts de gibier

Discours du Président 

A ce jour, notre association  a 5 ans jour pour jour (8 juin 2008) et compte 52 adhérents.

 2012 aura été une année morose au niveau de la vente des bois d’œuvre. Par contre les bois de chauffage se vendent bien mais ils n’ont pas subi de hausse de prix  significative.

Cette année 2012 et les années à venir seront marquées par une préoccupation grandissante des forestiers. En effet, l’augmentation des dégâts de gibier surtout ceux causés par les cervidés est importante. La situation devient catastrophique.

Cela fait des années que mes collègues et moi, soulevons ce problème dans les instances forestières dans lesquelles nous siégeons (syndicat, groupements forestiers, fédération des chasseurs, ect…).

Cette situation est confirmée par  l’article des DNA du 1^er juin 2013, les mortalités des cervidés sont dues à une surpopulation et à la rigueur de l’hiver. N’oublions pas que les autres ongulés (chevreuils, sangliers, chamois) sont eux aussi en constante augmentation. Nous aurons l’occasion cette après-midi de constater les conséquences de ces dégradations sur nos arbres.

 

Parler des dégâts de gibier sans parler de la chasse serait hypocrite. C’est pourquoi, je tiens à aborder ce jour un sujet qui fâche souvent et sur lequel nous manquons d’informations. Il s’agit de la relocation des lots de chasse. En effet, en février 2014, il sera procédé à la relocation des lots de chasse en Alsace-Moselle où le droit local impose un système de location des chasses bien particulier : le droit de chasse est administré par les communes au nom et pour le compte des propriétaires fonciers.

Les lots de chasse d’environ 300 hectares proposés par les Communes englobent les forêts communales et privées.           Lors d’une adjudication les lots de chasse sont loués pour 9 ans. Le produit  de la location de la chasse, versé par le locataire, devrait être réparti entre les différents propriétaires au prorata de la surface cadastrale.

Cependant, le Code de l’Environnement prévoit qu’une consultation auprès des propriétaires peut avoir lieu. Les règles de décomptes des voies sont compliquées et par souci de récolter un revenu intéressant, les communes les interprètent le plus souvent en leur faveur.

Malgré tout certaines communes environnantes     reversent le revenu de la chasse aux propriétaires fonciers (Lautenbach-Zell, Soultz, Merxheim, Issenheim…). Pourquoi certaines communes et pas d’autres ?

Dans des articles de presse relatant les conseils municipaux, il est aussi fréquent de lire que le bois tiré des  forêts communales ne rapporte plus grand-chose mais que le revenu tiré de la chasse est supérieur. C’est vrai. Alors pourquoi pas pour nous propriétaires forestiers ?

En général, les maires et conseillers prennent la mouche lorsqu’on leur fait remarquer que ce revenu devrait revenir aux propriétaires. Ils argumentent par le fait que c’est une pratique ancienne, que cet argent sert à l’entretien des chemins, etc.…

Ces réponses ne me suffisent pas et je souhaite qu’en 2014, nous,   propriétaires, petits ou grands, puissions récupérer nos droits et surtout que la consultation se fasse de façon réglementaire dans toutes les communes.

Mais ne nous laissons pas abattre, continuons à bien gérer notre forêt afin de laisser à nos enfants ou descendants une belle forêt, une forêt d’avenir de laquelle ils pourront récolter de beaux bois d’œuvre  qui leur permettront de mieux  vivre.  Profitons pour cela,    si nécessaire,   des aides proposées par l’interprofessionnel du bois (FIBOIS).

Je vous remercie de votre attention.

Le président

Groff Rémy