Discours AG du 10 novembre 2011 Osenbuhr
Mesdames, Messieurs,
Je tiens tout d’abord à excuser
Monsieur Michel Sordi, député
Monsieur Jacques Catin, conseiller régional
Monsieur Pierre Gsell, conseiller général
Monsieur Jean-Paul Diringer, conseiller générale,
Monsieur Vincent Ott Président du Syndicat Forestier
Monsieur Eric Dietsch, président de l’association forestière du Sundgau
Monsieur Henri Pfeffer Président de l’association de la Doller
Monsieur Roland Husser Maire de Gueberschwihr
Monsieur Jean-Louis Christ Député
M. Antoine jacques membre
Je remercie, Monsieur Grappe Alain conseiller général conton de Guebwiller, , Monsieur Romain siry Maire de Pfaffenheim , Monsieur Jean-Marie Batot Président de Forêts Services 68 , Monsieur Michel Rolli Président de Cosylval, Monsieur Yves Laurent Président de AF de Lapoutroie d’être parmi nous et de soutenir par leur présence et leurs actions pour la forêt privée.
Comme tous les an nos différentes instances forestières alsaciennes nous ont proposé au cours de l’année 2010, de nombreuses cessions de formation ou réunions d’informations. Certains d’entre vous y ont peut-être assisté ?
Je citerai quelques thèmes abordés lors de ces journées d’information :
Le 2 février 2010 réunion d’information CAAA St Croix en Plaine sécurité
Le 30 avril 2010 dans le cadre du programme rencontrons-nous « mise en œuvre de travaux sylvicoles prenant en comte les cervidés. » à Ribeauvillé
Le 07 mai 2010 dans le cadre du programme rencontrons-nous « Bois-énergie : une réalité aujourd’hui ! » à st Jean D’ormond (88)
21/24 mai 2010 Voyage d’études en Autriche (explication sur la gestion des forêts d’altitude par M. Natter et Dietrich (garde forestier et responsable des forêts publiques et privées) Visite chauffage biomasse de Mellau visite de maison basse consommation et caserne des pompier de mellau. Visite d’un menuisier-sculpteurs sur bois.
29 mai 2010 à St Croix aux-Mines Déserte forestière aspect techniques et impacts sur l’environnement et le paysage.
Le 05 juin à Rimbach Près de Masevaux « La sylviculture du sapin Pectiné »
Le 10 et 11 septembre (dans le cadre du programme rencontrons-nous) Sylviculture du robinier et conduite du hêtre en futaie irrégulière. A Aillevillers (70)
Le 2 octobre 2010 Comment réusir une régénération naturelle de chêne ? à Leymen
Le 19 novembre 2010( dans le cadre du programme rencontrons-nous) Taxe, impôts, exonérations ce qu’il faut savoir en matière de fiscalité forestière.
Le 23 février 2011 Prévention des risques en forêt à Epinal (88)
Le 9 avril 2011 Les conditions de réussite d’une plantation à Ste Croix aux Mines.
Le 7 mai 2011 Comment concilier gestion forestière et zone de protection de captage d’eau à Masevaux
Journée porte ouverte à la chambre d’Agriculture (participation .(Ass AFSCHR) guminette
23/+25 mai 2011 voyage dans le Vorarlberg en Autriche.
Le 28 mai 2011 Prise en compte des plantes mellifères dans la gestion forestière au Boenlesgrab.(Ass AFSCHR)
Le 25 juin 2011 Taille de formation et élaguage des feuillus précieux Sundgau
Le 22/23 septembre 2011 voyage forestier dans les Ardenne francaises (CRPF)
24 septembre 2011 Valorisation économique d’une pessière après une sylviculture dynamique
Le 16 octobre 2011 Porte ouvert maison en bois le cadre de l'Année Internationale des Forêts à Wintzfelden ( Ass FSCHR et Fibois alsace)
Nous remercions nos collègues de Foret services 68 surtout M. Daniel Wohlhuter toujours présent et actif les technicien du CRPF, pour leur investissement et les programmes de formation indispensables à tout forestier, jeunes ou moins jeunes. Ce sont des lieus de rencontre où chacun d’entre nous a le loisir de discuter de la et de sa forêt.
2010 suite à l’intervention du Président de la République à Urmatt dans lequel il engage les propriétaires à dynamiser leur forêt ainsi que le marché du bois.
Je le répète en 2011 Récolter plus de bois dans nos forêts privées nous le pouvons, j’en suis persuadé. Le bois est là et il faudrait même le sortir pour que nos forêts vivent et se développent.
Mais le constat que je peu faire c’est que l’on nous donne aucun moyen.
Pourquoi le propriétaire hésite-t-il ?
Comme je l’ai déjà dit dans mon discours d’entrée lors de l’AG de Forêt services 68 en mars 2010, les handicaps des propriétaires forestiers sont nombreux : morcellement, dessertes, chemins, routes, maladies des arbres, dégâts de tempête, dégâts de gibier, difficulté pour trouver un acheteur potentiel ou un exploitant respectueux, difficulté pour trouver les limites des parcelles,…
De plus, nous ne sommes pas vraiment récompensés pour le travail fourni puisque, comme en agriculture, c’est le producteur qui gagne le moins. Les intermédiaires eux font leurs choux gras.
Exemple de prix :
gestion : 2.50€ à 5€
- abattage :15 à 20€ du m3
- débardage :8 à 15€ me m3
pour un bois payer au producteur :
de 1 à 10€ le m3 de bois de chauffage
rendu chez le client à de 45 à 80€m3
le beau bois d’œuvre grumes de 15 à 50€ le m3
vendu en planche ou poutre à 800 à 1000€ le m3 sapin épicéa.
Il est clair que dans ces conditions, rien ne nous motive pour réaliser ce capital.
Nous avons besoin de soutiens et pour cela, il serait bon que nos élus nous écoutent surtout qu’ils nous entendent, qu’ils nous comprennent. Qu’ils nous donnent aussi les moyens d’être formés et informés.
Qu’ils consultent les acteurs du terrain et n’oublient pas la petite propriété, en Alsace les moins de 25 ha représente 70% de la surface forestière privée qui est d’environ 75 000ha.
Je me pose de nombreuses questions : si j’ai bien compris, toute cette PUB « mobilisons du bois » - « produire davantage de bois» n’est réservé qu’à la belle foret et aux beaux produits ?
Il est vrai que si vous avez une forêt où il y a que quelques arbres qui sont beaux, les marchands ou acheteurs les voient et en voient même que ceux-là et vous proposent de les couper. Ce n’est pas forcément ce qu’il faut faire, mais plutôt couper les moins beaux pour que les beaux deviennent encore plus beaux.
Je suis persuadé que du bois, il y en a à exploiter. Il est peut-être vrai qu’à l’ONF qui gère et qui exploite ses forêts ; il n’ y a pas forcément énormément de bois à sortir en plus. Mais en forêt privée, soyons honnêtes; quels sont réellement les surfaces que l’on exploite et gère en temps que production de bois ? En Alsace, il y plus de 75 000 ha déclarés comme forêt au cadastre mais il y en a certainement davantage : toutes les parcelles autour de nos villes et villages qui étaient ou de jardins ou des prés fauchés qui sont devenus des forêts ou taillis.
Il y a plusieurs catégories de propriétaires forestiers. En voici quelques uns :
J’ai hérité de la forêt. Je ne sais pas où elle se trouve, je ne l’ai jamais vue.
Tous les 30 ans, je coupe tout le bois pour mon chauffage et je laisse repousser tout ce qui pousse comme mes prédécesseurs l’ont toujours fait. Je n’ai aucune connaissance de gestion forestière.
Je possède une belle forêt et quand j’ai besoin d’argent, je fais couper mes bois par un acheteur (grumes et chauffage).
J’utilise ma forêt pour mon chauffage. J’utilise tout type de bois pour me chauffer, beau ou moins beau.
Je suis forestier puisque je travaille en forêt, je n’ai pas de forêt mais les propriétaires me donnent le bois qui est sur leurs parcelles. Je l’utilise ou je le revends.
J’exploite ma forêt seule et coupe mes arbres, je les débarde et les vends ou je les utilise pour mes besoins personnels Je replante, j’élague, je fais du dépressage. J’ai quelques connaissances en gestion forestière.
Je possède de la forêt. C’est un placement financier comme un autre. Je fais travailler des gestionnaires qui gèrent ma forêt et je récupère les dividendes.
Bien trop souvent, les maires de nos communes préféreraient ne pas nous voir travailler en forêt car notre activité dérange : bruit, allers et venues…Le gibier se développe à outrance dans une forêt non exploitée, les chasseurs sont contents et l’argent de la chasse est une manne pour la commune ! Qui rapporte bien souvent plus que la forêt .
Nous dérageons aussi les écologistes qui n’aiment pas que le forestier coupe tel ou tel arbre pour de nombreuses raisons toutes plus inconcevables ou ridicules les unes que les autres.
Il est vrai que dans ce massif, il n’y a pas de propriétés de plus de 1ha qui rend la gestion
Mais prétendre que ces forêts ou cette forêt ne donnera de travail à personne, c’est faux. Elle ne remplira pas les poches d’industriels étrangers ou d’exploitants étrangers qui seront venus chercher les belles pièces. Tout ce qui lui aura permis de faire de l’argent sans se soucier des « restes » (sans valeur), laissés sur place et bien sûr qui ne se préoccupera pas de reboiser ou de nettoyer les sols .
- travail des gens du coin
- gestion du massif
Alors que notre président de la république a déclaré que ….
Certains de nos adhérents ont vu en cette occasion un espoir pour pouvoir enfin remettre d’anciens projets en route qui a plus de 25 ans
Ce massif est au dessus de Wasserbourg . Il fait plus de 100 ha. Il est situé à 1oo m de l’église qui est au centre du village. Ce massif pourrait produire de 500 à 1000 M3 de bois à proximité du village même si ce n’est que du bois de chauffage. On pourrait chauffer au moins 65 maisons. Mais on préfère aller chercher l’énergie à l’autre bout du monde pour le chauffage. Et il vrai que cela peut rapporter les taxes à l’état.
Quand on regarde le massif, aux alentours, ce qui est communal et domanial est très bien desservi en chemin. Comment font-ils ? Et ces forêts sont productives et bien entretenues.
Les forestiers privés n’in t pas forcement les moyens individuellement ni le pouvoir de créer des chemins, certains propriétaires n’habitent à proximité et n’ont pas toujours envie d’investir.
De toutes façons l’état ne paie pas les travaux puisque ce sont les propriétaires qui paient les entreprises. Seule l’étude du projet est financée par des aides ma semble-t-il ?
Conclusion
Bravo pour l’idée de produire plus de bois : mobiliser et valoriser… mais à quand la mise en place de structures qui permettraient de valoriser nos forets en ayant des débouchés pour les petits au niveau local, à des prix correcte en favorisant la mise en valeur de parcelle sous exploité ou pas exploiter du tout car totalement inaccessible en soutenant des projet qui ne rapporte pas beaucoup d’argent dans l’immédiat mais j’ai suis persuadé le ferons dans le future.
Je milite pour que les petits propriétaires soient reconnus et non pas soumis aux exigences d’entreprises du bois dont le seul objectif est de se remplir les poches.
Je vous remercie de votre attention.