Vœux 2023 du Président de l'Association des sylviculteurs du centre Haut-Rhin

Le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux a été chargé d’étudier les moyens de dynamiser la gestion des petites forêts privées qui représentent un tiers de la surface de la forêt française et sont en grande majorité délaissées par leurs propriétaires.

C’est dans cet objectif, que la technicienne de la Chambre d’Agriculture, Agathe Baechel et moi-même, regroupons nos efforts pour localiser, contacter et regrouper les propriétés qui souhaitent exploiter, mettre en valeur leurs parcelles forestières. Je précise que ce service est gratuit.

Après avoir étudié la faisabilité du chantier (volume suffisant pour faire intervenir une entreprise, aire de stockage accessible aux grumiers,…) nous transmettons les renseignements à une entreprise ou à une coopérative qui aura en charge l’exploitation ainsi que la commercialisation des bois. Bien qu’ayant signé un contrat avec l’organisme retenu, le propriétaire reste maître du choix des travaux à effectuer sur son terrain, des arbres à préserver ou à couper…

Malheureusement, nos efforts ne sont pas toujours récompensés et de nombreux facteurs viennent enrayer le processus d’exploitation qui a parfois bien du mal à se mettre en place ou même à finaliser les travaux. C’est le cas pour les chantiers d’Orschwihr, de Linthal, de Breitenbach, de Lautenbach, de Metzeral, du Petit Ballon et j’en suis désolé.

Quels sont ces facteurs, me direz-vous ?

• Le manque de personnels forestiers de terrain tels que les bûcherons, ce métier si difficile. Le faible taux d’inscription dans les écoles forestières ne me rassure pas.

  

• La conjoncture actuelle sur le prix du bois qui est incertain.
• La frilosité ou la méconnaissance en matière de gestion forestière des propriétaires.

Malheureusement, cette liste n’est pas exhaustive.

Je vous encourage malgré tout à vous engager dans une gestion dynamique qui non seulement vous permettra de sortir du bois de vos forêts mais aussi qui vous permettra de perpétuer un patrimoine qui nous est antérieur et cher.

Avant de clore ce courrier, je me permets deux remarques :

1. Soyez attentifs aux vols de bois (bois de chauffage ou bois bord de route et aussi vols dans les parcelles) de plus en plus nombreux,
2. Vous avez été destinataires du matériel de vote pour les élections des conseillers des délégations régionales du CNPF. Je regrette que pour être électeur, il faille posséder au moins 4 ha classés au cadastre en nature bois et plus de 10ha pour être éligible!       

                                                                     Rémy Groff