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Le blog de l'association Forestière Sylviculteurs Centre Haut-Rhin Montagne Vignoble et Plaine

AG du 9 juin 2018 – Rapport moral du président

Rémy #Discours
AG en salle à Rouffach le 9 juin 2018

AG en salle à Rouffach le 9 juin 2018

L’année qui s’est écoulée a été marquée au sein de Forestiers d’Alsace par la perte de 4 postes de techniciens et 1 secretaire. Je ne reviendrai pas sur ce sujet largement évoqué dans les différents courriers qui vous ont été adressés.

  • Je m’étendrai plus longuement sur les répercussions de ces suppressions sur les Associations locales qui devront dorénavant se gérer sans compter sur le soutien en matériel et en personnel de notre organisme fédérateur.

Or une association, c’est un Président, un Vice-Président, un(ou une) secrétaire, un (ou une) trésorier. Cela devrait suffire pour être sur le terrain ou localement le relai de Forestiers d’Alsace. Il faudra donc que nos associations locales se prennent en charge et que les techniciens « restants » mettent leurs compétences au service de la FORET, cette forêt qui est la raison d’être de nos Associations, cette FORET qui a bien besoin d’aide.

Afin que ces associations de bénévoles (puisque qu’aujourd’hui la France compte sur les retraités et les bénévoles), soient efficaces, il faudra que Forestiers d’Alsace organise des formations de familiarisation au publipostage, aux mailings, ect… en un mot aux logiciels permettant une gestion sûre et uniforme pour les 10 associations alsaciennes.

 

  • Venons-en au cœur de nos préoccupations : la forêt

Comment préserver et élever nos forêts pour qu’elles soient productives de bois de valeur ? Oui, j’en conviens, productive, valeur … ce n’est pas un raisonnement « écolo » mais c’est un objectif de sylviculteur qui sait que sans intervention de sa part, la nature aura le dessus, ce qui veut dire que le bois récolté sera de moindre qualité.

 

1 - Donc pour aller vers une forêt productive, je pense que le choix des essences à planter ou laissé poussé est une priorité. Choisir une essence qui nous fera gagner 20 à 30 ans sur les essences pionnières. Une essence adaptée non seulement à la demande, aux besoins de l’industrialisation mais aussi aux variations climatiques qui nous attendent. Mais qu’en sera-t-il de ces demandes et de ces variations dans 20 ou 50 ans ? Notre choix sera-t-il le bon ?

  1. - Aller vers une forêt productive serait aussi de pouvoir planter ou de laisser la régénération naturelle s’installer. Dans le premier cas, il faudrait mettre en place des protections. Impossible le coût en est trop élevé (j’ai eu un devis de 18 000 euros pour 2 ha) ! et la régénération naturelle est impossible elle aussi, car la surdensité de gibier ne le permet pas. Alors, les propriétaires ne plantent plus, c’est l’anarchie dans la forêt et dans 50 ans, il ne restera plus que les quelques arbres que le gibier n’aura pas mangés ou quelques arbres blessés ou malformés. Et tout cela pourquoi ? : parce que l’on n’arrive pas à établir l’équilibre chasse – forêt et que le plaisir actuel de certains est plus lucratif que la récolte dans 30 ou 50 ans de beaux arbres. La volonté n’y est pas.

La mise en place de dispositifs de protection contre l’écorçage ou l’abroutissement et l’installation d’enclos-exclos pour mettre en évidence les impacts locaux du gibier sur la forêt, ne serviront à rien si ces mesures ne sont pas suivies d’une politique ferme de réduction de gibier.

Les agriculteurs de montagne qui voient leur fourrage consommé par les cervidés diminuer, s’inquiètent et joignent leurs voix révoltées aux nôtres (article des DNA du 19 mai 2018).

 

J’assistais cette semaine encore à une réunion organisée par l’Association des communes forestières et le constat des Communes est que la forêt ne rapporte pratiquement plus rien. De ce fait, l’argent de la chasse est une aubaine, une manne pour ces Communes. Il est noyé dans leurs revenus et est utilisé aux bons vouloirs des mairies.

Mais que ce soient les Communes ou les propriétaires privés, nous oublions que l’avenir de la forêt se gère sur un long terme et que la politique actuelle s’inscrit au détriment de la forêt du futur.

 

De plus, je n’irai pas par 4 chemins et dirai que nous rencontrons de réelles difficultés pour exploiter car vous savez bien que les frais de gestion, d’exploitation sont trop élevés et que seuls les beaux bois sont bien payés.

Alors nous délaissons nos forêts et ne plantons plus…

(Pour ceux qui reviennent du voyage d’étude forestier organisé en Autriche.

Nous avons pu constater des prix des bois payer correctement, tout les produits forestiers mis en valeur des dégâts de gibier bien gérer.)

 

  • dans un troisième temps, je souhaite aborder le sujet de la gestion des petites parcelles forestières, celles non soumises à un PSG (plan simple de gestion) donc d’une superficie inférieure à 25 ha d’un seul tenant.

En effet, les propriétaires de petites parcelles s’impliquent peu dans la gestion de leurs forêts dans la mesure où il n’y a pas de réglementation les concernant. Je pense qu’il serait nécessaire de leur proposer (sans obligation) une gestion commune basée sur l’exploitation d’un massif donné (exemple en Allemagne et en Autriche) et suivie par les techniciens de nos organismes fédérateurs et effectuée par des entreprises locales. C’est ainsi que l’on débouchera sur des actions telles que la gestion de chantiers concertés, action actuellement développée dans les associations et qui semble porter ses fruits et satisfaire les propriétaires.

Le Président Rémy Groff


 

AG 9 juin 2018 formation sur le terrain Herrlisheim Réunion d’information : Acheter ou vendre des parcelles boisées : droit de préférence, de préemption, réduction des frais de mutation, valeurs vénales …

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